Cet article a pour but de parler du marché de l’emploi, mais pas dans son ensemble.

Je vais plutôt parler du marché de l’informatique et notamment celui des développeurs que je connais de l’intérieur.

Bien entendu ce dernier est différent de celui commun, à l’opposé du marché classique, c’est plutôt ceux qui cherchent un emploi qui ont le pouvoir. En effet, la demande est supérieure à l’offre c’est-à-dire qu’il y a moins de développeurs disponibles que de besoin.

Dans mon domaine, le “marché” de l’emploi porte très bien son nom, dans le sens où on peut avoir l’impression d’être au milieu de stands (entreprises) qui font des pieds et des mains pour attirer l’attention du client (développeur).

La méthode du poissonnier

Il n’est pas rare dans notre milieu, de se faire alpaguer, bien entendu ce n’est pas la méthode du poissonnier à crier le plus fort qui est utilisé. Mais le but reste le même, attirer l’attention.

Il est courant d’avoir au moins une demande LinkedIn par semaine. Une certaine méthode assez décriée, est le spam de masse dans le sens où l’on reçoit un message qui crie le copier-coller, aucunement personnalisé et qui une fois sur deux ne correspond pas à votre profil et est comme lancé au petit bonheur la chance.

D’un autre côté il y a la mode de l’humain avant tout, c’est un argument de vente que l’on entend désormais un peu de partout. Au point que cela fait maintenant partie des indispensables ou du moins qui n’apporte rien dans le sens où cela n’a plus vraiment de sens.

Je ne vais pas non plus m’attarder sur les arguments de vente comme “on a un baby-foot”, “on fait des batailles de nerf”, des éléments vraiment annexes qui sont rentrés dans les principaux arguments.

On peut vraiment avoir l’impression de ne pas être pris au sérieux, mais il faut apprendre à prendre un peu de recul.

Le voleur volé

Bien entendu, j’ai fait parti des personnes à se plaindre de ce genre de faits.

Cependant, j’ai essayé de réfléchir sur la question, et également au proverbe qui dit “Connais-toi toi-même”.

Dans un premier temps, je me suis rappelé du temps où je recherchai une entreprise pour réaliser mon alternance pour mes études. L’admission à l’école dépendait en partie du fait de trouver une société dans laquelle être affiliée. La pression et les non-réponses d’un bon nombre d’entreprises avaient fait qu’à partir d’un moment ma prospection est devenue de plus en plus industrielle. J’avais commencé à envoyer un nombre de CVs conséquent sans vraiment prendre le temps d’apprendre à connaître l’entreprise, je vérifiais juste en diagonale que ces activités avaient une chance de correspondre à mon profil.

De plus, quand on me posait la question : “Qu’est-ce qui ferait que vous choisissiez une entreprise plutôt qu’une autre ? “. Je n’avais pas vraiment de réponse pour cela, ça restait assez flou dans mon esprit.

En d’autres termes je me plains de choses qui sont comparables à ce que j’ai pu faire ou à des réponses que je n’avais pas. La pression des recruteurs peut les amener à prendre des décisions critiquables, mais plutôt que de se plaindre, il peut être intéressant d’essayer de faire bouger les choses.

Qualité contre quantité

Une question (simplifiée) qui revient souvent c’est “Est-il plus rentable de recruter un senior expérimenté ou deux juniors ?”

Dans un secteur où la “main d’oeuvre” est en dessous du besoin, on peut se dire qu’il est intéressant d’investir dans des juniors afin de les former pour l’avenir. Cependant il n’y a pas de garantie pour laquelle ces juniors vont rester dans l’entreprise sur le long terme après le temps de formation.

Ce n’est pas si simple, sachant qu’il y a des recrutements au profil mais aussi à la mission, dans ce second contexte, il vaut mieux avoir quelqu’un qui soit opérationnel directement.

Pour faire court, c’est toujours une question de contexte, ce n’est pas un simple débat qualité contre quantité et dans tous les cas il y aura toujours des gens pour se plaindre. Comme le fait de ne pas pouvoir faire ses preuves en tant que débutant quand beaucoup cherchent obligatoirement des personnes avec une première expérience.

Il y aura toujours des choses à reprocher que ce soit dans les choix ou dans la méthode suivie.

Ce qui est important pour moi, c’est de prendre conscience de ce que l’on souhaite vraiment pour nous et par la suite apprendre à communiquer là-dessus. C’est ce qui permet au mieux de ne pas se laisser porter par le courant et ne pas être satisfait.