Le métier de développeur est un métier connu et nécessaire dans le monde de l’informatique, pourtant il devient difficile de se définir simplement en tant que tel.

Même en tant que développeur Web qui est déjà plus spécifique, on a souvent tendance à se définir associé à un outil ou un framework.

Je suis développeur Symfony Je suis développeur Laravel Je suis développeur React Je suis développeur Vue.js …

Mais est-ce vraiment une bonne chose de se définir ainsi ?

Le problème du marché

On entend souvent que le marché de l’emploi est du côté des développeurs, l’offre étant inférieure à la demande. Pourtant les offres d’emplois ont tendance à être précises et liées à un ou plusieurs outils bien spécifiques.

Un cercle vicieux qui vise à s’adapter à ce genre de façon de faire et d’avoir de plus en plus de développeurs très spécialisés sur un langage et plus spécifiquement un framework. Ce qui au final restreint le nombre d’offres auxquels ils peuvent répondre.

Surtout que ce choix est dangereux, miser à 100% sur une technologie dans un monde du numérique toujours plus mouvant, qui évolue à une vitesse folle. Rien ne garantit la pérennité d’une solution dans le temps.

Le message n’est pas que la spécialisation est une mauvaise chose, mais il ne faut pas confondre l’outil et la différenciation de profil comme l’exemple du développeur backend et frontend.

Retour aux basiques

En général quand on pense informaticien on pense ingénieur, or un ingénieur est censé être une personne qui a acquis des armes qui lui permettent de réaliser des travaux complexes. Un individu capable de s’adapter et trouver des solutions à un problème donné grâce à ses atouts de réflexions et de technique. Il n’est dans l’idée pas contraint par un dispositif particulier.

Bien entendu, il n’est pas nécessaire d’être ingénieur pour être développeurs, de nombreux autodidactes sont dans le métier et n’en sont pas moins compétents au niveau technique mais c’est pareil dans leurs cas. On ne peut pas imaginer que les autodidactes vont tout miser sur un langage qu’ils ne connaissent pas et se lancer dedans à 100% sans retour en arrière possible. Sachant que les langages informatiques ont une forte part de feeling dans l’appréciation.

Il est d’ailleurs souvent recommandé de commencer sans framework lors de l’apprentissage pour comprendre tout ce qui se passe derrière les rouages, appréhender la logique avant tout, l’outil n’étant qu’un facilitateur de la mise en place de la résolution conceptualisée.

Éviter de se restreindre

On doit d’abord prendre en compte tous les éléments, imaginer les plans avant même de commencer à réfléchir aux outils qui pourront nous aider lors de la réalisation. C’est une question de cheminement, d’étapes à suivre. Vouloir changer de méthode pourrait simplement amener des restrictions supplémentaires.

Comme les 3 petits cochons si on choisit, le matériel en priorité il y aura des conséquences qui ne pourront être palliées malgré une architecture de qualité.

Le premier rôle du développeur n’est-il pas de répondre à une problématique en an y apportant la solution la plus pertinente et la plus adaptée aux besoins et aux différentes contraintes.

Sortons de cette image de “pisseur de code” et rappelons la forte place de la conception et l’accompagnement de ce métier…